Facturer à l’heure pour des prestations de rédaction web et une des méthodes de tarification courante quand on est à son compte. Elle vient souvent en complément ou à la place de la tarification au mot. En consulting, on parle aussi de taux journalier moyen (TJM). Mais ça reste tout de même une tarification à l’heure. Pour des missions à fort volume, ou pour des missions où on ne sait pas trop comment évaluer la prestation, on peut alors estimer le nombre d’heures à effectuer. 

Personnellement, je n’affiche jamais mon taux horaire sur mes devis même si je m’assure de facturer suffisamment pour être rentable. Pourquoi ? Parce que le client peut discuter le nombre d’heures qu’on estime ou notre prix à l’heure. Et en général c’est pour négocier à la baisse, oui faut pas rêver. Même chose pour le consulting, le client peut discuter le nombre de jours ou notre prix à la journée. 

J’ai pas de problème à négocier mais par contre je n’admets pas que quelqu’un remette en question mon prix, mon expertise et ma valeur. Sur la base de quoi d’ailleurs ? Du voisin qui se brade ? 

Voyons ensemble les limites de cette méthode. 

 

Facturer à l’heure, à condition de connaître sa rentabilité (pour de vrai)

Quand un client vous commande une centaine d’articles… Il peut être plus intéressant d’estimer votre travail à l’heure passée. Mais cela sous-entend pour moi de connaître son taux de rentabilité réel. 

Parce que oui au début, on a vite fait de se dire ok si je facture 30-40 € de l’heure ça me va. On fait un peu en fonction de nos business friends et de notre veille concurrentielle.

Hors la rentabilité varie d’un freelance à l’autre, même sur une activité similaire. 

Cela va dépendre de nombreux paramètres : 

➡ Votre statut d’entreprise.

➡ Votre expérience en tant que salarié ou entrepreneur en rapport avec la prestation et le secteur de votre client. 

➡ Votre expertise sur un sujet précis. Et votre capacité à montrer votre retour sur investissement.

➡ Vos frais, vos outils.

➡ Votre ambition qui est assez liée à votre estime personnelle, la confiance en vous. Mais ça ne veut pas dire facturer 200 euros de l’heure pour un article parce que j’ambitionne de gagner 6 000 € par mois, on est d’accord 😁 . 

Connaître sa rentabilité, c’est avant tout un garde-fou pour éviter de vous brader et mettre en péril votre société.  

 

L’ennemi de la productivité ?

Lorsque vous acceptez de travailler pour un secteur que vous ne maîtrisez pas, vous allez y passer plus d’heures au début. Le temps de vous familiariser avec le jargon, les sources fiables, les concurrents etc. 

Est-ce que vous allez du coup facturer toutes ces heures à votre client ? Doit-il supporter ce temps d’adaptation alors qu’il accepte de vous confier une mission où vous n’êtes pas encore à l’aise ? 

Dans ce cas, il faut éviter de surfacturer le client qui n’a pas à supporter notre temps de rodage. 

Et quand on démarre ou lorsque c’est une nouvelle mission, on a du mal à évaluer le nombre d’heures. Certains freelance disent alors, « Je suis à 40 € de l’heure et j’estime à 2-3h mais si je mets plus de temps je facturerai plus à la fin c’est ok pour vous ? » Et vous mettez votre client dans un flou artistique. Il va se demander combien ça va lui coûter au bout du compte. Qui aime ça ? Personne. 

Imaginez-vous allez chez votre coiffeur et qu’il vous dise : « Ok pour votre coupe et vos mèches normalement on est à 70 € mais comme je ne sais pas en combien de temps votre cheveux va prendre la couleur… Ça dépend et je n’ai jamais travaillé sur un cheveux comme le vôtre avec cet historique de couleurs… Je ne sais pas trop ce que ça va donner. J’ajusterai le prix de la prestation à la fin. »

Ça ne met pas en confiance et vous avez peur pour votre budget et du résultat. 😅  Perso je pars en courant de ce salon, direct !

Je vous conseille de tracker votre temps pour vous aider au début à connaître votre « capacité de production ». Et aussi à questionner des personnes de confiance pour vous permettre d’avoir une fourchette sur laquelle vous baser. 

 

Un frein au développement de votre chiffre d’affaires ?

Pour vous développer et bien vivre de votre entreprise, il est nécessaire d’accompagner un certain nombre de clients. 

Ce nombre varie justement en fonction de votre taux horaire. Si vous êtes sur une fourchette de prix faible, il va falloir plus de missions. 

Hors nous ne sommes pas des machines. Nous ne sommes pas des outils de production avec un fonctionnement et une énergie constante et linéaire.

Votre taux horaire va augmenter au fur et à mesure de votre expérience et de vos références (si toutefois vous réévaluez vos prix), ce qui impactera votre chiffre d’affaires. 

Mais facturer à l’heure vous plafonne car votre temps de production est limité, sans compter toutes les autres responsabilités pour gérer et développer votre entreprise. La compta, la prospection, la communication, l’admin, votre formation… Et aussi vos congés et jours de maladie. 

Pour sortir de ce schéma, je vous invite à pratiquer la facturation au forfait qui reflètera votre vraie valeur. 

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