Pour ma première interview du podcast, j’accueille Julie Tempesta, fondatrice de l’agence social media Deer Strategy. 

Après 3 ans de freelancing en community management, Julie a recruté deux collaboratrices et s’est développée en mode agence. Elle a noué un partenariat avec une agence solide, SMART Média & Digital.

Découvrez les conseils pragmatiques de Julie et son partage d’expérience pour développer votre activité en mode agence. 

 

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Comment est venue l’envie de te lancer à ton compte en tant que community manager ? 

Quand je me suis lancée j’étais déjà maman de deux enfants en bas âge. Et j’avais le besoin de pouvoir gérer mon agenda en toute flexibilité. J’avais l’impression de ne pas assez en profiter. Et j’étais fatiguée d’avoir un agenda trop rigide lors de ma dernière expérience salariée. À son compte, on peut plus facilement gérer nos différentes casquettes. Et déjà durant mes études, j’avais envie d’être mon propre patron. Il fallait attendre le bon moment pour oser me lancer. 

Je pense en tout cas que c’est plus simple d’être maman à son compte que salariée. On peut gérer nos impératifs plus facilement.

 

Qu’est-ce qui t’a amené à te développer comme une agence social media ? Et comment as-tu trouvé tes premiers clients ?

C’est venu à moi plus que je ne l’ai décidé finalement. J’avais de plus en plus de clients à gérer, je ne comptais plus mes heures et j’ai eu besoin d’aide pour répondre aux demandes. Je me suis rapprochée d’une agence partenaire (SMART Média & Digital) avec laquelle je travaillais régulièrement. On partageait les mêmes valeurs et notre rapprochement s’est fait tout naturellement.

Et pour trouver mes premiers clients, j’ai été très active dans les réseaux d’affaires et les afterwork. Déjà à l’époque où j’étais salariée, j’ai toujours fait du réseautage. Je veillais à me constituer un réseau. C’est cette base qui m’a permis de me lancer et d’activer aussi le bouche-à-oreille. J’ai gardé des liens avec d’anciens collègues et anciens employeurs. Il ne faut pas hésiter à garder et cultiver notre réseau, même celui nos expériences précédentes.

L’approche direct permet d’avoir des résultats plus rapides que l’inbound marketing qui prend plus de temps. Les deux sont complémentaires.

Et il est plus facile d’avoir la confiance d’un prospect qui nous connaît déjà ou qui a entendu parler de nous par recommandation. C’est ce qui nous permet aussi de faire la différence par rapport à une mise en relation sur une plateforme de freelances. Le lien humain et la relation permet de détecter aussi d’autres opportunités avec notre client dans le temps.

 

Comment fixes-tu le prix de tes offres ? 

C’est toujours complexe de trouver le bon prix même après trois ans car chaque client est différent et chacun a des demandes très particulières. Je fonctionne plutôt au sur-mesure, d’autant qu’au Luxembourg on travaille souvent en plusieurs langues. On ajoute souvent des légendes de posts en plusieurs langues par exemple. Certains clients veulent créer les visuels eux-mêmes, d’autres veulent déléguer la modération. Aucun client ne se ressemble.

Et cela peut dépendre aussi de la taille du client. Pour les petites entreprises qui n’ont pas de charte graphique, on aura un gros travail en amont. À l’inverse pour les entreprises plus grandes, on va prendre en compte leur processus de validation, avoir deux mois de contenus en avance pour anticiper et tenir les délais.

En tout cas, tu fonctionnes plutôt au « forfait » sur-mesure qu’à l’heure ou au post ?

La seule prestation où je fonctionne à l’heure c’est pour la partie formation/coaching des clients, pour quelques heures par mois. Mais parce que c’est propre au fonctionnement de ce type de prestation. Sinon, je ne fonctionne pas du tout à l’heure. 

 

Comment as-tu réussi à passer le cap de facturer du conseil ? 

Assez rapidement, je me suis rendue compte (tout comme toi) que je pouvais passer une après-midi complète avec un client à le conseiller en long et en large… Et tout ça gratuitement. J’ai alors intégré quelques heures par mois de suivi stratégique dans mon tarif de base. Ça me permet de bien accompagner mon client sans perdre d’argent. J’ai aussi ajouté au démarrage une prestation de création ou optimisation des comptes. Ces frais de démarrage permettent de valoriser le temps qu’on passe à créer une bio, des visuels de couvertures ou des stories à la une par exemples.

 

Quel défi as-tu relevé dans ton activité ?

La vie de freelance tout simplement. Le fait de passer les montagnes russes de l’indépendance. Notre activité n’est pas linéaire et on connaît des hauts et des bas. C’est d’ailleurs toi Murielle qui m’avait expliqué ça quand je me suis lancée. On a des très très hauts et des très très bas, surtout au début. Mais j’ai remarqué que lorsqu’une collaboration s’arrêtait, un autre client même plus gros arrivait un ou deux mois après. Il faut s’habituer, apprendre à relativiser et temporiser sur le fait que notre activité n’est pas linéaire. C’est normal, on vit plein de mini-cycles.

 

Quelle est la suite pour Deer Strategy ?

Maintenant que j’ai intégré l’équipe de mon partenaire, l’agence SMART Média & Digital, l’idée est de nous orienter vers des projets plus stratégiques et créatifs. Nous souhaitons aller toujours plus loin. Mais on peut faire de la stratégie avec des petites structures aussi. Il suffit de bien l’expliquer et d’y aller en douceur. On va simplement parler d’accompagnement et de conseils, plus que de stratégie globale. À l’inverse, les grandes structures sont plus compartimentées et organisées en interne. Du fait qu’il y ait un service marketing par exemple, cela permet d’implémenter une stratégie plus facilement car ça fait partie de la culture de l’entreprise. Mais peu importe la taille de l’entreprise, on peut travailler sur la mise en place de stratégie. On va simplement calibrer le périmètre stratégique.

Quels conseils donnerais-tu à une créatrice de contenus qui souhaitent se développer ?

Jetez-vous à l’eau et aller réseauter. C’est souvent dans ces endroits qu’on trouve de bons clients ou de belles recommandations. Gardez des contacts avec vos anciennes relations professionnelles et vos précédents clients. Ils peuvent aussi vous recommander ou faire appel à vous plus tard.

N’ayez pas peur d’expérimenter, de tester et de vous tromper.

Et enfin, entourez-vous de partenaires, de stagiaires ou alternants. Surtout si vous souhaitez vous développer en tant qu’agence.

 

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